Le groupe ocp adopte la « startup attitude » grâce à sa plate forme open innovation

Le groupe OCP adopte la « Startup attitude » grâce à sa plate forme open innovation

Le groupe OCP adopte la « Startup attitude » grâce à sa plate forme open innovation.

Publié le : 19 Avril 2022

« Nous  ne  pouvons ressourdre  nos problèmes avec les habitudes de pensée qui les ont créés ». Cette  citation d’Albert Einstein peut bien expliquer la démarche de l’OCP de créer une plate-forme d’open innovation. Pour le géant Marocain, premier, producteur au monde de phosphate et leader sur le marché des engrais phosphatés, il n’est pas question de  rester en marge de la tendance actuelle en matière d’innovation, générer une  bonne partie de ses innovations  en externe pour rester compétitif.

« The Next Seed », Plate-forme open innovation de  l’OCP comment ça marche

Dénommée « The Next Seed », l’outil est une plate-forme collaborative à travers laquelle les acteurs les plus innovants (start-up, centres de recherche, porteurs d’idées…) sont mis à contribution pour relever ensemble des défis qui se posent à l’OCP.  Un premier challenge, l’ « usine du Futur by OCP » vient d’ailleurs d’être publié. Comme on peut le lire sur la plateforme, « Le groupe OCP, adresse aux start-up, 4 challenges autour de l’industrie 4.0 en vue d’anticiper les défis qui s’imposent à l’usine du futur et d’imaginer des solutions qui s’accommoderont aux technologies futuristes »

Pourquoi  l’OCP lance sa plate-forme d’innovation ouverte

Cette initiative s’inscrit dans la politique du groupe de développer et promouvoir l’écosystème entrepreneurial africain et international. Elle vise surtout à mettre l’OCP dans la dynamique du recours aux savoir-faire à l’extérieur, celles des start-up entre autres, en complément des activités de recherche et développement en interne, pour innover plus rapidement et plus efficacement.

D’une innovation fermée à une innovation ouverte

L’open innovation, innovation ouverte, vient en opposition à l’innovation fermée, « Closed innovation », qui est le paradigme d’innovation en vigueur pendant tout le 20e siècle. Ce paradigme repose sur le principe de mobilisation en interne des ressources de l’entreprise à travers les départements de recherche et développement (R&D) pour innover. Ce paradigme a permis aux grandes entreprises de développer avec succès leurs capacités technologiques et commerciales. Vers la fin du 20e siècle, plusieurs facteurs viennent modifier les règles de la compétition internationale en matière d’innovation : Un environnement économique très compétitif et instable, l’avènement du digital, et la multiplication des start-up très agiles et performantes. Dans ce contexte, les grandes entreprises marquent de plus en plus d’intérêt à nouer d’étroites collaborations avec les start-up et les autres acteurs de l’innovation.

 

L’open innovation : questionner le monde entier sur des questions spécifiques

L’open innovation part du prince qu’une entreprise malgré toutes les ressources possibles  qu’elle pourra mobiliser pour sa recherche et développement en interne, sa capacité d’innovation sera toujours largement inférieur au potentiel d’innovation des ressources externes. Une expérience dans les années 2000, initiée par le CEO d’un géant de la grande distribution aux USA, a d’ailleurs montré que pour chaque chercheur en interne, il y avait environ 200 scientifiques ou ingénieurs ailleurs dans le monde. Ainsi l’open  innovation permet d’une part d’interroger le monde entier pour des questions spécifiques et d’autres parts de proposer au monde entier d’exploiter ses propres savoirs.

Jusqu’à  quel degré les  grandes  entreprises  s’ouvriront elles aux startups, quand nous savons que le modèle traditionnel d’innovation les grandes entreprises repose sur le secret et le protectionnisme.  L’avenir nous en dira plus.